19janv. 2018

BRUME EN DECEMBRE, FANTOME EN MAI (annexes)

Définition :
Boo (Anglais) = Hou (Français)
Boo/Hou : interjection, Suppose le cri d’un fantôme
Boo/Hou : onomatopée, Imite le cri du hibou et de la chouette
my Boo (Argot américain) : mon chou (terme affectif)

 


 

 

Objets / images références :

 
Le Cow-boy sur le mug que Jeffrey m'a ramené d'Austin, TX     Le Cow-boy amateur d'art - Glen Baxter

 
Le Cow-boy à poil du Tampographe Sardon       Le Bon joué par Clint Eastwood


Le cow-boy minuscule dans La fille de Christophe Blain
 

Textes de références :

M Train
(Patti Smith, p.11)

"Ce n'est pas si facile d'écrire sur rien.

C'est ce que disait le cow-boy au moment où j'entrais dans le rêve. Vaguement bel homme, intensément laconique, il se balançait dans un fauteuil pliant, le dos calé contre le dossier, son Stetson effleurant l'angle extérieur brun foncé d'un café isolé. Je dis isolé car il semblait n'y avoir rien d'autre alentour qu'une pompe à essence antédiluvienne et un abreuvoir rouillé, où des taons volaient en rond au-dessus des derniers filets d'une eau croupie. Il n'y avait d'ailleurs personne dans les parages, mais le cow-boy ne semblait pas s'en soucier ; il se contentait de ramener le bord de son chapeau sur ses yeux, un Silverbelly Open Road, le même modèle que celui que portait Lyndon Johnson, et se remettait à parler :

- Et pourtant nous poursuivons, nous encourageons toutes sortes d'espoirs fous. Pour la rédemption de ce qui se perd, un éclat de révélation personnelle. C'est une addiction, comme les jeux d'argent ou de golf.
- Il est bien plus facile de ne parler de rien, disais-je.

Il n'ignorait pas ostensiblement ma présence, mais il ne me répondait pas."

(p104)
"J'ai toujours detesté l'inachevé. Les phrases qui restent en suspens, les paquets que l'on n'ouvre pas ou un personnage qui, inexplicablement disparaît, comme un drap solitaire sur un fil à linge avant l'orage, qui reste à clapoter dans le vent jusqu'à ce que le vent l'emporte et qu'il devienne la peau d'un fantôme ou la tente d'un enfant."

 

Boo, Forever
(Richard Brautigan, The Pill Versus The Springhill Mine Disaster, 1968)

Spinning like a ghost
on the bottom of a
top,
I'm haunted by all
the space that I
will live without
you.

Hou, pour toujours

Tourbillonnant comme un fantôme
sur la base d'une
toupie,
je suis hanté par tout
l'espace que je
vais vivre sans
toi.

 

Kafka’s Hat
(Richard Brautigan, Lay the marble tea, 1959)

With the rain falling
surgically against the roof,
I ate a dish of ice cream
that looked like Kafka's hat

It was a dish of ice cream
tasting like an operating table
with the patient staring
up at the ceiling

Le chapeau de Kafka

Au son de la pluie tombant
chirurgicalement sur le toit,
je mangeais une assiette de crème glacée
qui ressemblait au chapeau de Kafka.

C'était une assiette de crème glacée
qui avait un goût de table d'opération
avec le patient fixant
le plafond.


Retombée de Sombrero
(Richard Brautigan)

Sombrero (p.9)
Un sombrero se détacha du ciel pour aller atterrir dans la Grand-Rue de la ville : aux pieds du maire, de son cousin et d'une personne sans travail. L'air du désert avait délavé le jour. le ciel était bleu. Bleu comme un œil d'humain. D'un humain qui aurait attendu que quelque chose se produise. Il n'y avait aucune raison pour qu'un sombrero se mette à tomber du ciel. Pas d'avion ni d'hélicoptère à passer là-haut. C'était pas non plus jour de congé religieux. »


Sanctuaire (p.100)
(...)
A propos de sombreros justement : deux choses encore, et de quelque intérêt qui plus est :
1. Non, ce n'était pas un sombrero made in mexico.
2. Oui, c'était un sombrero qui appartenait à quelqu'un. Mais à un quelqu'un qui se trouvait très loin de là.


Blanc (p.194)
« Comme qui dirait que la dernière question pourrait être : et le sombrero, hein ?
Et bien, il est toujours là, posé dans sa rue. Sauf que sa température est redescendue à moins trente et un et que c’est un coup de pot pour l’Amérique.
Que des millions de touristes lui sont passés tout autour, mais qu’il n’y en a encore pas eu un pour le voir : pour voir ce sombrero qui est pourtant parfaitement visible. Comme si l’on pouvait vraiment manquer un sombrero tout blanc et froid qui là, toujours en est à rester planté au beau milieu de la Grand -Rue d’une cité !
Comme quoi en d’autres termes : La vie c’est quand même aut’chose que ce que peut y trouver le regard !

(Retombées de Sombrero / Sombrero Fall Out , Richard Brautigan)


« Pourquoi un corbeau ressemble à un bureau ? »
(La devinette du chapelier fou dans Alice au Pays des Merveilles)

 

 Le Petit Prince
(Antoine de St Exupery)

P9 : J'ai montré mon chef-d'oeuvre aux grandes personnes et je leur ai demandé si mon dessin leur faisait peur. Elles m’ont répondu : « Pourquoi un chapeau ferait-il peur ? »

 

 

Le monstre des Hawkline
(Richard Brautigan)

Soliloque d’une ombre

L’ombre du monstre des Hawkline dormait à coté. L’ombre rêvait. Elle rêvait qu’elle était monstre et que le monstre était devenu ombre. Rêve très agréable pour l’ombre.
L’ombre aimait beaucoup imaginer qu’elle n’était plus une ombre, mais un monstre. Elle détestait se faufiler partout dans la maison. Elle en devenait nerveuse et malheureuse. Souvent elle maudissait son destin, regrettant que les Produits Chimiques ne lui eussent pas accordé un sort meilleur.
Dans son rêve, l’ombre était le monstre des Hawkline et elle avait pris l’aspect d’un bracelet au poignet de l’une des sœurs Hawkline. Dans le rêve, elle était très heureuse et s’efforçait de faire plaisir à Miss Hawkline en brillant d’un vif éclat.
L’ombre n’appréciait pas les méthodes du monstre, et elle avait honte de toutes les cruautés qu’il infligeait aux sœurs Hawkline. L’ombre se demandait pourquoi diable le monstre faisait tout cela. Si leurs destins changeaient et que l’ombre devînt le monstre, tout serait différent dans la maison. Ces cruelles plaisanteries cesseraient, et l’énergie de l’ombre serait alors consacrée à provoquer des joies sans cesse renouvelées pour les demoiselles Hawkline.
L’ombre les aimait beaucoup et détestait être mêlée au sens de l’humour si particulier qui était celui du monstre. Elle ne souhaitait que le bonheur des deux sœurs, au lieu de toutes ces méchantes farces que le monstres ne cessait d’imaginer contre elles.

Carnet de recherche et dessins de recherche pour La vitrine/Autel :

Pascale Herpe - Carnet de recherche (13x21cm) :
"Alors, j'ai commencé à répertorier des chapeaux, toujours mentalement ; puis j'ai dessiné des chapeaux."

                                 
 



 
 
 
 

 

Jérôme Lapierre - Dessins recherche (30 x 40 cm)
« - Est-ce que tu sais toi, à quoi il ressemble le chapeau de Kafka ? »

Le chapeau de Kafka / Richard Brautigan

Au son de la pluie tombant
chirurgicalement sur le toit,
je mangeais une assiette de crème glacée
qui ressemblait au chapeau de Kafka.

C'était une assiette de crème glacée
qui avait un goût de table d'opération
avec le patient fixant
le plafond.


Dessins originaux qui pourraient accompagner les annexes/références :

Jérôme Lapierre
Feutre sur papier
13 x 21 cm

Pascale Herpe
Joyeuses Fêtes
Poster
50 x 70 cm

       

Pascale Herpe
Crayon sur papier
21 x 29,7 cm

 


Jérôme Lapierre
Encre sur papier
21 X 29,7 cm

Pascale Herpe
Kafkanigou
Impression numérique
25 cm X 14cm

Travail à 4 mains
 


The monster from the Haunted sea      Alice au Pays des Merveilles

Hokusai Diver and Octopus

Mon voisin Totoro, Miyasaki              Boo, Dragon Ball

Zeroid, Pokemon Ultra Soleil


Pascale Herpe & Jérôme Lapierre
Technique mixte
Formats divers



 

Pascale Herpe & Jérôme Lapierre
Technique mixte
Formats divers

 

 

Pascale Herpe & Jérôme Lapierre
Carte postale / Teaser Livret
10,5 cm X 15 cm
Edition EVPUVM
tirage 50 ex.

Installation BU Université capitole 1 - Toulouse : Expo du 15 au 31 Janvier 2019


Encres Jérôme pouvant accompagner les livrets
format 24 cm X 20 cm



Sérigraphies réhaussées à l'encre et au feutre (Jérôme)




Exposition Ombres Blanches : 14 juillet au 31 octobre 2019